Des plans d’apurement pour payer vos impôts

plan apurement

La situation économique actuelle pousse de plus en plus de contribuables (particuliers ou sociétés) à demander à l’administration fiscale des facilités de payement.

Dans la pratique, l’administration estimait jusqu’il y a peu que l’octroi d’un plan d’apurement était laissé au bon vouloir du receveur.

Face à une augmentation massive des demandes de payements échelonnés, l’administration a décidé d’énumérer dans une circulaire les conditions permettant d’octroyer un tel plan.

La circulaire distingue deux types de plan d’apurement : l’apurement à court terme (soit un payement en maximum 4 mois), soit un apurement à moyen terme (soit un payement dans un délais de 4 à 12 mois maximum).

Dans les deux cas, la demande doit être faite au plus tard au jour de l’échéance de la dette. Le contribuable ne peut en outre être redevable auprès du SPF Finance d’autres dettes échues ou exigibles. En ce qui concerne les entreprises, les obligations en matière de déclaration et de payement (précompte professionnel, TVA, précompte mobilier) doivent être respectées.

Si ces conditions ne sont pas remplies ou si le plan demandé est un remboursement à moyen terme, la demande sera soumise à un examen préalable durant lequel la capacité de paiement du contribuable sera analysée.

Le plan d’apurement est introduit par myminfin ou via les centres d’infos de l’administration fiscale et ce au moyen d’un formulaire spécial. Le plan d’apurement n’interrompt nullement le calcul des intérêts de retard.

Si la demande de plan est rejetée par l’administration, le contribuable peut introduire une demande de « règlement administratif de dettes » ce qui peut lui permettre d’obtenir un étalement allant jusqu’à 60 mois. Une exonération des intérêts de retard est possible.

Nous sommes bien entendu à votre disposition afin de vous aider dans ces différentes démarches.

Les dirigeants d’entreprise doivent-ils augmenter leur rémunération annuelle brute ?

rémunération dirigeant

Depuis de nombreuses  semaines, il a été annoncé à de nombreuses reprises que les dirigeants d’entreprises doivent désormais avoir une rémunération annuelle brute de 45.000,00 €.

Beaucoup de choses ont été dites sur le sujet et nous allons tenter de faire le point.

Par rémunération annuelle brute on entend la rémunération ainsi que les avantages en nature tels que les cotisations sociales, la voiture, le GSM….

Jusqu’ici le législateur imposait que pour que les sociétés puissent bénéficier du taux réduit d’impôt, elles octroient à au moins un de leur dirigeant personne physique une rémunération annuelle brute de 36.000 € ou, si ce montant était inférieur, la rémunération octroyée devait  au moins être égale ou supérieur  au montant du bénéfice.

Depuis ce 1er janvier 2018 cette rémunération minimale est passée de 36.000,00 € à 45.000,00 €. 

Il a également été dit dans la presse que le législateur sanctionnerait d’une cotisation de 5 % toute société qui n’attribuerait pas 45.000 € à un de ses dirigeants. Cette cotisation aurait été calculée sur la différence entre le montant de rémunération réellement attribué et 45.000 €. Cette proposition a fait bondir nombreuses organisations de défense des indépendants. Il y a quelques temps le Ministre des Finances a apporté quelques éclaircissements.

Il y aura bien une cotisation de 5 % due par  les sociétés qui ne vont pas attribuer une rémunération  à un dirigeant personne physique qui soit au moins égale à la moitié du résultat de la société avant qu’une rémunération ne soit attribuée. Les sociétés qui n’ont donc aucun dirigeant personne physique seront automatiquement redevable de la taxe.

Prenons un exemple :

Une société attribue à son dirigeant une rémunération annuelle de 10.000 €.

Le résultat de la société avant attribution de la rémunération est de 50.000 €.

La cotisation de 5 % doit se calculer comme suit :

50.000 € x 50 % = 25.000 €

25.000 € – 10.000 € = 15.000 €

C’est sur cette base de 15.000 €  (et non de 45.000 €) que va se calculer la cotisation de 5 %. La société devra donc payer une cotisation de 750 €.

Un régime particulier est applicable aux sociétés dont au moins la moitié des dirigeants d’entreprises sont les mêmes personnes dans chacune des sociétés concernées. Dans ces sociétés, on ne va pas regarder si la rémunération de 45.000 € est bien appliquée mais la rémunération minimale requise passe pour ces sociétés à 75.000 €.

Initialement l’administration avait indiqué que la cotisation de 5 % serait appliquée dans la société qui a le résultat imposable le plus élevée. Dans un projet de loi déposé la semaine dernière par le gouvernement, il a été décidé que la cotisation serait appliquée dans le chef de la société qui a déclaré le montant de revenu imposable le plus élevé.

 

 

 

 

 

Ne trainez pas pour anticiper le payement de votre impôt

Echéances

Afin d’anticiper votre impôt nous vous conseillons souvent d’effectuer un versement anticipé avant la fin de l’année.

Ceci afin d’éviter, d’une part, de devoir débourser votre impôt en une fois et, d’autre part, afin d’éviter que le montant d’impôt ne soit augmenté par des majorations si vous n’effectuez pas de versements anticipés.

Jusqu’ici la sanction en cas de versements anticipés non effectués était de 2,25 % sur le montant total de l’impôt. Pour les sociétés, à partir des bilans commençant au 01/01/2018 la sanction en cas d’absence de versements anticipés est triplée pour passer ainsi à 6,75 % de majoration. Pour les personnes physiques, la majoration reste fixée à 2,25 %.

Anticiper votre impôt et le verser à l’état au cours de l’exercice redevient donc important.

A titre d’exemple pour une société sur un impôt de 10.000,00 €, la sanction en cas d’absence de versements anticipés passe de 225,00 € à 675,00 €.

Comme par le passé, les personnes venant de démarrer leur activité depuis moins de trois ans ne subiront pas la sanction si elles n’effectuent pas de versements anticipés (sous conditions).

Enfin, aucune majoration ne sera due quand son montant une fois calculé est inférieur à 0,5 % de l’impôt ou à 80,00 €.

Des bonifications sont également accordées. Ces bonifications sont d’autant plus importantes si vous effectuez le versement tôt dans l’année (la première date officielle est le 10/04/2018). Les versements anticipés peuvent bien entendu être répartis tout au long de l’année et ce en fonction de l’évolution de votre résultat. Si vous passez par votre banquier afin qu’il vous finance le montant, les intérêts seront déductibles fiscalement.

Moins d’impôt pour les sociétés

impot société

Comme vous le savez sûrement, 2018 sera une année importante au niveau de l’impôt des sociétés. En effet, fin décembre 2017, une loi a été votée, loi qui comporte de grands changements pour la fiscalité des sociétés. Il est impossible de détailler toutes ces modifications, celles-ci étant parfois très complexes et leur mise en œuvre s’étalant en plusieurs phases.

La principale réforme est sans conteste la réduction du taux d’impôt applicable aux sociétés. Cette réduction d’impôt se fera sentir à partir de 2019, pour les bilans clôturant à partir du 31/12/2018.

Le taux de base passera de 33 % à 29 % d’imposition.

Le taux réduit passera lui de 25  % à 20 % pour les revenus compris entre 1,00 € et 100.000,00 €.

La majorité des sociétés seront concernées par le taux dit « réduit ». L’octroi de ce taux sera subordonné au respect de certaines conditions à savoir :

  • Ne pas être une société dont les actions ou parts représentatives du capital social sont détenues à concurrence d’au moins la moitié par une ou plusieurs sociétés;
  • Ne pas être une société d’investissement;
  • Octroyer une rémunération a un de ses dirigeants ( personne physiques) de 45.000,00 € bruts ou une rémunération égale au montant soumis à l’impôt des sociétés.

A partir du 01/01/2020, le taux de base passera de 29 % à 25 %.

Ces mesures devraient permettre à de nombreuses entreprises de réduire leurs impôts. Tel est en effet l’objectif annoncé par le Gouvernement.

Indemnités forfaitaires journalières : changements importants

indemnités journalières

Vous êtes nombreux à vous octroyer des indemnités journalières de frais de repas ou à en octroyer à vos employés.

Pour cela vous vous basez sur les critères définis par l’administration fiscale. Ces critères datant de 1964, l’administration fiscale a jugé bon en juillet 2017 de les modifier. Ces nouveaux critères sont entrés en application ce 1er septembre 2017 et l’administration en a précisé les contours en janvier 2018.

Désormais l’indemnité journalière qui est admissible par l’administration est de 16,73 € par jour.

Pour que cette indemnité ne soit pas imposée dans le chef du contribuable trois conditions cumulatives doivent être remplies :

  • Le bénéficiaire de l’indemnité doit  effectuer en Belgique un déplacement de service d’une durée minimale de 6 heures;
  • Le bénéficiaire doit se déplacer pour des raisons de service dans un rayon supérieur à  25 km par rapport au lieu de travail habituel;
  • Le bénéficiaire ne peut, à l’occasion du déplacement recevoir aucun autre avantage ou indemnité à titre de compensation de frais de repas. Sont spécifiquement visés par l’arrêté royal les tickets restaurants et les frais de restaurant. Concrètement si une indemnité de repas est accordée, il ne pourra en aucun cas pour ce jour, avoir une prise en charge de frais de restaurant dans la comptabilité ni octroi d’un chèque repas.

Cela signifie que si vous octroyez actuellement une indemnité journalière de 20 €, celle-ci ne sera plus acceptée et devra être diminuée à 16,73 € par jour.

Lorsqu’il est prouvé que le bénéficiaire de l’indemnité preste régulièrement à l’extérieur du siège social,  l’arrêté royal précise qu’il peut être dérogé à la condition de déplacement de minimum 6 heures et de plus de 25 kilomètres, dans ce cas on peut octroyer une indemnité forfaitaire mensuelle de 16 ,73 €  par jour multipliée par maximum 16 jours par mois. Ce montant doit bien entendu être adapté  si le bénéficiaire n’exerce pas un temps plein.

[alertbox color= »blue »] D’autres indemnités sont également fixées par l’arrêté royal

Indemnité pour la nuitée

Une indemnité de 125,51 € par nuit est acceptée par l’administration. Toutefois il faut que le lieu où le bénéficiaire dorme soit éloignée d’au moins 75 km par rapport à son domicile.

Indemnité de séjour à l’étranger.

Une liste d’indemnité par pays est disponible ici. La dernière liste émise par l’administration date du 03/10/2017.

Indemnité pour frais de voyage via les transports publics.

Pas de changement, le remboursement des frais de transport en commun reste admis. L’employeur a le choix de décider s’il offre un voyage en première ou en seconde classe.

Indemnités de voyage au moyen du véhicule personnel

Le tarif est fixé depuis le 01/07/2017 à 0,3460 € du kilomètre

Indemnités de voyage au moyen d’une bicyclette

L’indemnité est fixée à 0,23 € du km. Cette indemnité est applicable pour les vélos de ville, les vélos de courses, les VTT ainsi que pour les bicyclettes électriques avec pédalage assisté limité à 25 km/h.

Si le vélo électrique est muni d’un pédalage assisté non  limité à 25 km /h l’indemnité octroyée est celle fixée pour les véhicules personnels.

Indemnité pour télétravail

Une indemnité de 20 € par mois peut être octroyée pour faire face aux coûts de connexions et de communication. Cette indemnité ne peut être couplée à une indemnité de frais propres à l’employeur qui couvrirait déjà ce type de travail. [/alertbox]

Du changement dans le cadre de l’avantage en nature GSM

avantage smartphone

Votre secrétariat social vous a sans doute informé que depuis ce 01/01/2018, l’avantage en nature GSM connaissait une modification.

Cette modification est en fait très faible : de 12,50 € par mois, il ne vous en coûtera désormais plus que … 12,00 € par mois.

Ce changement dans le mode de calcul de l’avantage en nature provient du fait que désormais celui-ci est composé de trois montants

Tablette, téléphone mobile 36,00 € par appareil/ an
Connexion internet fixe ou mobile 60,00 €/ an
Abonnement téléphone fixe ou GSM 48,00 € /an

Soit un montant annuel de 144,00 € par an  ou 12,00 € par mois.

Modification du taux de déduction pour les frais de voiture

frais voiture

La réforme fiscale de la fin d’année, ne concerne pas que les sociétés.  En effet, les indépendants personnes physiques n’ont pas été oubliés de la réforme même si celle-ci s’adresse essentiellement aux sociétés.

La principale modification concerne la manière de déduire les frais de voiture. Jusqu’ici les frais de voiture professionnels étaient limités à 75 % des dépenses effectuées.

Depuis ce 01/01/2018, la déductibilité est fonction du taux d’émission de CO2 des véhicules.

Les taux sont les suivants :

Emission CO2 Diesel Emission CO2 Essence Déduction fiscale

0-60 Gr

0-60 Gr

100 %

61-105 Gr

61-105 Gr

90%

106-115 Gr

106-125 Gr

80%

116-145 Gr

126-155 Gr

75%

146-170 Gr

156-180 Gr

70%

171-195 Gr

181-205 Gr

60%

>195 Gr ou inconnu

>205 Gr

50 %

Afin que nous puissions désormais calculer le taux de déductibilité de vos voitures, nous vous remercions de nous faire parvenir une copie de la carte grise de votre véhicule.

Dernières échéances 2017

échéances

C’est la fin de l’année 2017, avant de la clôturer en beauté, n’oubliez pas les quelques petites dates reprises ci-dessous :

20/12/2017 : Effectuer votre dernier versement anticipé d’impôts

20/12/2017 : versement de vos cotisations sociales du 4ème trimestre 2017

31/12/2017 : établissement de votre stock ( si vous êtes concernés).

31/12/2017 : relevé de votre compteur kilométrique au 31/12/2017

 

Et après…

N’oubliez pas de profiter de vos fêtes de fin d’année que nous vous souhaitons excellentes à vous et à vos proches.

Nous nous réjouissons de vous retrouver en 2018 avec toujours de nouveaux développements. L’année fiscale 2018 s’annonce en effet riche en rebondissements dont nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Les loyers professionnels toujours exempts de TVA

habitation professionnelle

Dans notre dernière newsletter nous avions annoncé l’intention du législateur de soumettre les loyers professionnels à la TVA. Après de nombreuses discussions, le gouvernement a décidé de faire marche arrière et de ne pas mettre en place une telle législation.

Les loyers, qu’ils soient professionnels ou privés, restent donc exempts de TVA.

Deux exceptions existent toujours : la location d’entrepôt et la location de coffres-forts qui, eux, restent bien soumis à la TVA.