Se rendre au travail à vélo peut rapporter gros : en moyenne, 460 € nets par an.
Ce chiffre, issu d’une étude menée sur plus de 185 000 travailleurs du secteur privé en 2024, met en lumière l’intérêt croissant de l’indemnité vélo tant pour les salariés que pour les employeurs.
On vous décrypte ici les règles fiscales, les conditions d’application, et les opportunités à saisir pour optimiser cet avantage.
Qu’est-ce que l’indemnité vélo ?
L’indemnité vélo est un montant exonéré d’impôts et de cotisations sociales, versé par l’employeur au salarié qui se rend au travail à vélo. Elle est uniquement accordée pour les kilomètres réellement parcourus entre le domicile et le lieu de travail.
En 2024, le montant exonéré s’élevait jusqu’à 0,35 € par kilomètre, avec un plafond annuel fixé à 3 500 €. Au-delà, le surplus est considéré comme une rémunération imposable.
Un avantage fiscal croissant
En moyenne, les travailleurs belges ayant utilisé leur vélo pour se rendre au travail ont perçu 38 € nets par mois, soit 460 € sur l’année.
Le montant a d’ailleurs augmenté de 20 % par rapport à 2023. La médiane reste à 250 euros, ce qui signifie que la moitié des bénéficiaires reçoivent plus que ce montant.
Par région :
- Flandre : 1 travailleur sur 5 utilise le vélo.
- Bruxelles : 7 % des travailleurs.
- Wallonie : seulement 2 %.
Cependant, les distances parcourues sont souvent plus longues en Wallonie, notamment dans le Hainaut (144 kms/mois en moyenne), ce qui augmente le montant total perçu.
Qui peut bénéficier de l’indemnité vélo ?
Deux types d’indemnités existent :
- L’indemnité vélo généralisée (depuis mai 2023) : applicable dans les secteurs sans indemnité prévue par CCT. Montant en 2024 : 0,28 €/km, pour max. 20 km par trajet.
- L’indemnité vélo facultative : connue de longue date, montant jusqu’à 0,35 €/km.
Attention : les travailleurs disposant d’une voiture de société ne peuvent pas en bénéficier.
Conditions fiscales : prudence en déclaration
L’indemnité vélo est exonérée uniquement si :
- Le travailleur ne déclare pas de frais réels dans sa déclaration IPP (impôt des personnes physiques).
- Les kilomètres sont réellement effectués à vélo.
- Le montant annuel reste en dessous du plafond de 3 500 €.
Si ces conditions ne sont pas respectées, l’indemnité est requalifiée en rémunération imposable, et donc soumise à l’impôt et aux cotisations sociales.
Pourquoi l’encourager dans votre entreprise ?
Pour les employeurs, encourager les trajets à vélo équivaut à réduire l’empreinte carbone de l’entreprise, améliorer la santé des collaborateurs et offrir un avantage fiscalement intéressant, sans charge sociale.
Nous recommandons aux employeurs d’intégrer clairement ce système d’indemnité vélo dans leur politique de mobilité ou dans leur règlement de travail.
Une bonne communication sur les avantages nets pour les salariés peut augmenter l’adoption de ce mode de transport durable.
Un potentiel encore sous-exploité
Aujourd’hui, seulement 15 % des travailleurs ont perçu une indemnité vélo. Or, les bénéfices sont tangibles : jusqu’à 810 € nets par an pour les salariés effectuant une moyenne hebdomadaire d’un trajet vélo, même s’ils habitent à plus de 20 km.
Chez BCGFi, nous vous aidons à intégrer les avantages fiscaux tels que l’indemnité vélo dans votre gestion sociale et fiscale, que vous soyez employeur, indépendant ou gestionnaire RH.
N’hésitez pas à nous contacter pour mettre en place une politique vélo fiscalement avantageuse, évaluer la rentabilité sociale de l’indemnité vélo ou encore répondre aux obligations déclaratives dans votre comptabilité ou celle de vos salariés.
Photos générées pour BCGFi via Canva.